jeudi 28 décembre 2006

Publicité et copinage

Soyez originaux et ouvrez les portes de votre calendrier de l'Avent après! (Je vous l'accorde volontiers, ce jeu de mots est tout ce qu'il y a de vaseux...). Il y a fort longtemps que je ne m'achète plus de calendriers de Noël, mais celui-ci m'a laissé béate d'émerveillement.

Ce site est ce que ma très talentueuse webmastrice appelle "son tricot", un petit univers fabuleux qu'elle construit, peaufine et modifie pas à pas depuis quelques années. Celui sur lequelle elle se fait les dents, en quelque sorte.

Voilà, elle est formidable, elle a un talent fou et comme vous pouvez le constater ici (et hop, un petit coup pour ma pomme aussi , tant qu'on y est, ne boudons pas notre plaisir...).

Et je profite de l'occasion pour souhaiter aux passants qui passez par ici de passer une fin d'année joyeuse et agréable, ainsi que tout le cortèges de voeux qui accompagnent les changements d'années.

Le Gabian

Patine


Il y a dix ans presque que ce guerrier là avait quitté ma table de travail pour s'en aller guerroyer. Lin ancien, rembourré de nappe de coton, ce gambison m'avait cassé bien des aiguilles et usé les doigts mais il était parti fièrement en bombant le torse.

Le poid, l'usure des anneaux d'acier d'une cotte de maille et de longues années de poussière et de soleil, la sueur des combats me l'ont ramené amaigri et usé mais patiné et je crois plus beau que du temps de sa jeunesse.

J'ai fouillé dans mes tiroirs, mes cartons, mes caisses pour retrouver quelques chutes de cette toile bise, sorti le fil de lin et raccomodé, rafistolé, changé les fermetures, tout en me demandant qui, au XIIIe siècle, aurait patiemment recousu ces accrocs dans le vêtement de ce vieux soldat sans nom. Une épouse ? Une soeur ? Une de ces filles de joie qui suivaient les armées ou l'homme lui même? Oui, je les vois bien, ces hommes. Autour du feu, avant l'assaut du lendemain, ils sortent une grosse aiguille, cassent une longueur de fil avec les dents et ravaudent ce matelassage qui demain leur épargnera peut-être pas le coup mais du moins l'aténuera.

Voilà, ce gambison est à nouveau en selles sur les chemins hasardeux de l'art de l'épée. Si le sel et le soleil n'en brûlent pas l'étoffe, je le verrai peut-être un jour revenir encore pour panser ses blessures.

mercredi 15 novembre 2006

La vérité sur le Père Noël

Autant se débarrasser tout de suite de la question principale : oui, il existe !

Comment le sais-je? C'est biens simple, il était l'autre jour dans mon atelier. Son costume est usé jusqu'à la corde et quelque bonne âme lui a glissé ma carte de visite. Il est donc venu faire prendre ses mesures et renouveller sa garde-robe, tout simplement. Si ce n'est pas une preuve, ça, je me demande bien ce qu'il vous faut !

De prime abord étonnament austère, il a ajouté quelques gouttes d'une flasque d'argent à la tasse de thé bouillant que je lui proposais et la conversation, petit à petit s'est dégelée.

Naturellement, je ne me permettrai pas de vous en livrer l'intégralité, mais, dans l'intérêt de chacun, il me semble de mon devoir de dissiper certains malentendus fermement ancrés dans nos esprits depuis que les Hommes ont inventé ces personnages qui chaque année, à date fixe, sont supposés livrer nuitamment chez petits et grands, les présents rêvés durants les derniers mois de l'An.

Qu'on se le tienne pour dit et que l'on se détrompe définitivement:

Enfants, ce n'est pas lui qui dépose sur vos chaussons rangés sous le sapin, devant la cheminée ou le radiateur la panoplie de l'Homme Araignée, la Station à Jouer ou le Chinchilla domestique que vous convoitiez ostensiblement et à grands renfort de catalogues brandis depuis le mois de septembre. Non, ça, ce sont vos parents, tatie Bertha ou Mémé Joséphine.

Non Madame, le coffret hors de prix "J'abhorre" de Tristan Bior (comprenant, l'eau de parfum, le bain moussant à deux vitesses et le lait corporel anti-capitons à l'huile de noyeau de pruneau), non Madame, ce n'est pas le Père Noël, c'est votre époux, ou ce cher tonton Jean-Jacques que vous voyez régulièrement de cinq à sept.

Et non, Monsieur, il n'est en aucune façon responsable de la 137e cravate reçue depuis votre mariage.

Contrairement à la légende, il ne travaille ni seul, ni une seule nuit par an et les lutins des forêts nordiques qui fabriquent de merveilleux jouets en bois ne sont que pure invention commerciale.

Mais alors ???

Ils sont plusieurs, lui, la Beffana, Babouchka, Tante Arie, St Nicolas et d'autres encore qui parcourent le monde à longueur d'années, de siècles. Ils sont solitaires, discrets. Parfois l'un croise l'autre acoudé au comptoir d'un troquet. Ils boivent ensemble un verre d'eau-de-vie, échangent quelques nouvelles, quelques suggestions puis repartent chacun d'un côté.

Ils travaillent au hasard, cueillent ici, déposent chez l'un, pas toujours chez l'autre. Ne se préoccupent ni d'équité, ni de justice, ni de date convenue. Ignorants que nous sommes nous appelions ça des "cadeaux de la vie", "des présents tombés du ciel". Ces bonheurs impalpables que nulle monnaie au monde ne peut acheter : instants donnés, moments de grâce, rencontres.

Ces quatres dernières années, le Père Noël s'est souvent arrêté chez moi. Il m'oubliera peut-être au cours des prochaines décennie. Mais l'autre jour, en sortant de mon atelier, il y a encore déposé quelque chose que la Babouchka lui avait envoyé, de Moscou. J'ai défait le paquet, dedans il y avait une amie retrouvée. Les amitiés de lycées sont illusoires, elles ne résistent pas au temps mais parfois, en émerge une, rare et formidable, que le temps n'a pas errodée et en un instant, par delà les kilomètres rejaillissent les discussions-fleuve, les souvenirs et surtout les rires. Oh, les rires!

Merci
Francis Ponge en 1954
© Lipnitzki - Viollet

Le retour du Tiroir dans le Carton

Ne me dites pas que ça fait déjà quatre mois ! Si ?

Non, je ne chercherai aucune excuse, je reprendrai les choses là où je les ai laissées il y a fort longtemps (me dit-on péremptoirement).

Le temps à passé, du fil a filé, de l'étoffe s'est déroulée, le vaste Monde soubresaute et à la relecture des derniers billets déposés dans le Carton à Chapeau, je vois que nous nous somme bigrement éloignés de l'énoncé de ce "carnet de route" qui annonce pourtant pompeusement : "Humeurs, recherches et farfouillis dans les tiroirs d'une costumière"

Il est donc grand temps que je vous ouvre un autre de mes tiroirs. Un de ceux que je n'entrebâille qu'à contre-coeur pour en ponctionner avaricieusement quelques mètres très justement calculés. Un de ceux où je me complais à brasser, froisser, essayer ces précieux entrelacs sur un costume encore en construction, puis que je remise bien vite en disant : "Non, je vais le garder pour quelque chose de plus important". Prétextes cousus de fil blanc, je thésaurises ces Chantilly, Alençons et points de Venise comme d'autres cousent jalousement leurs économies dans leur matelas, comme le font les enfants qui emplissent leur Boîte aux trésors de cailloux brillants, de morceaux de verre dépolis par la mer et de rubans de cadeaux.

Dentelles !

lundi 7 août 2006

Stupeur et tremblements... de colère

Ou l'exaspération impuissante face à la c... humaine ambiante ces jours-ci.

Non, il ne s'agit même pas de la surprise-party proche-orientale. A ce train là, on en est déjà aux afters et d'ailleurs ça ne m'énerve même plus.

Non, ce matin, sur France Inchose, j'entends qu'un magazine parental américain intitulé "Babytalk" a reçu environ 5000 lettres de protestations outrées pour avoir publié une couverture montrant un bébé au sein de sa mère.

Avant tout je vous invite, que dis-je, je vous somme de prendre connaissance du post de Maman Zèbre qui relate également l'histoire avec traduction des doléances les plus caractéristiques.

Et maintenant le répugnant objet du délit :


Etonnant, non?

Outre le fait que je trouve cette photo d'une rare pudeur, je suis incapable comprendre que l'on puisse user des termes de "dégoût", "sexuel" et "malade" envers une telle image et surtout envers ce qu'elle représente. Sais pas, doit me manquer les neurones nécessaires.

La bande de frustrés qui habite le continent voisin commence vraiment à me terrifier. Associer une quelconque notion sexuelle à l'allaitement maternel relève pour moi de la pure et simple perversion.

Enfin sachez que les deux remuons cités dans ce blog, sont encore, à 20 mois, allaités tous les soirs. Que ceux que ça défrise aillent se faire reposer des bigoudis ailleurs !

Et comme je suis très, très mais TRES en colère et que j'adore verser de l'huile sur le feu, eh ben j'en rajoute une couche!


Aaaaah vade retro, DEUX seins!!!

Et encore, vous avez de la chance, sur celle-là on ne voit pas mon pyjama...

mercredi 2 août 2006

Evènement scientifique

Le petit monde très fermé de la physique nucléaire est aujourd'hui en plein ébullition. Une avancée majeure dans la compréhension du phénomène de la division nucléaire a été accomplie tout récemment.

Le Carton à Chapeau est on ne peut plus fier de vous présenter, en exclusivité, le prochain Prix Nobel de physique en la personne du Professeur Guh'enn Dhhal, directeur du laboratoire de recherche de physique nucléaire de Combremont-le-Petit, au Tirgigirikgitikstan (ou quelque chose comme ça). Le Professeur Dhhal est enfin parvenu après de longues années d'âpres et périlleuses recherches à isoler DEUX remuons, à calculer leur masse, leur vitesse de déplacement et leur potentiel énergétique.

Le CERN est vert de jalousie...

Le Pr Guh'enn Dhhal (au centre) présente ses travaux à la communauté scientifique ébahie

mercredi 19 juillet 2006

Parures et potions magiques

Laissez-moi rafraîchir un instant vos pensées à défaut de l'air de ce mois de juillet. Fermez les yeux et souvenez-vous que vous avez déjà au chevilles les bracelets de Traou-la-fée.


Ramassez maintenant cette étoffe qui coule là-bas, au pied du glacier et nouez-la sur vos hanches, drapez-la sur votre buste ou jetez-la simplement sur une épaule en la laissant tomber le long de votre dos.

Accochez à votre cou, un collier de ces étranges emmeraudes glacées et parfumées que vous trouverez chez cette autre enchanteresse. Lorsque la chaleur menacera de vous engloutir, croquez-en une ! Une saveur glacée d'herbe fraîches éloignera les démons au souffle brûlant aussi sûrement qu'une puissante incantation.



Et maintenant plongez!

mardi 18 juillet 2006

Vocation et contes de fées

Aujourd'hui chez Traou on parlait de mer, de vagues, d'embruns, de marées. Dans un état proche de l'évaporation, nous devions tous rêver de posséder ces bracelets de froidure, rares et précieux talismans pour lesquels nous aurions allègrement vendu nos âmes surchauffées.

De commentaires en réponses on en est venu à évoquer des robes d'eau verte et des costumes d'écume dignes de Peau d'Âne.

Peau d'Âne... Je me demande si tout n'est pas parti de là, de mon conte de fées préféré.

Imaginez un instant ce que pourrait ressentir un tailleur qui aurait le pouvoir de dérouler quelques mètres de rayons de soleil pour en faire un jupon. De tailler dans un voile de pluie ou de carder quelques nuages pour en parer une princesse endormie.

*Soupir* Moi je l'imagine très bien...

Quand j'était petite, je passais toutes mes vacances d'été à la montagne. Mon frère et ma soeur étant bien plus âgés que moi, je me retrouvais souvent seule avec mes parents et j'avoue que les ballades (qui me manquent cruellement aujourd'hui) m'ennuyaient un peu. Pour me distraire j'imaginais des costumes taillés dans les matière que je rencontrais en chemin.

Je rêvais de jupes faites avec des cascades, d'étoffes aux reflets laiteux et irisés des eaux de glacier, de chauds manteaux de mélèze. Je voulais habiller de tout petits êtres avec les cloches des campanules, leur faire des cols médicis avec des ombelles ou des fleurs de sureau. Je voulais faire des trucs avec des cailloux, des champignons, des prés entiers, des feuillages de hêtre au printemps ou en automne.

Par extension il y eut des envie de robes-citrouilles, de nuisettes en coquelicot, de choses ondoyantes comme des champs sous le vent. Mais mon ambition la plus tenace était de cueillir la corolle d'un feu d'artifice (vous savez, ceux qui retombent en minuscules éteincelles vieil or sur fond de nuit noire) et d'en faire une crinoline pour la Dame aux Camélias, incarnée par Greta Garbo, rien de moins !

Un jour j'ai eu la chance de pouvoir essayer avec le fil et l'aiguille ce que la fée des Lilas avait fait d'un coup de baguette. Les trois robes de Peau d'Âne ! La robe couleur de soleil, la robe couleur de lune et la robe couleur du temps (dans le désordre). Je me suis amusée comme une folle, j'ai écumé le souk de Marrakech de fond en comble pour trouver le soleil et la lune et j'ai recrépis un atelier avec de la peinture sur soie pour obtenir quelques nuages dans un ciel radieux, une averse orageuse et un lever de soleil au bas de la robe couleur du temps.








Aujourd'hui une fée bretonne a prononcé les mots magiques qui ont ouvert la porte des souvenirs...

mercredi 12 juillet 2006

Le carton à CHATpeau

Magnifique !

C'est

Une liste pour la collection de la Dame japonaise

Une liste musicale pour Sei Shônagon qui s'intitulerait "Ce qu'il convient d'écouter et en quelles circonstances"

En triant les paillettes d'un Kir Royal,










choisissez un savant mélange de


de et de







Si la tenue est destiné à quelque représentante de la gent faërique, immergez-vous dans l'intégrale de René Aubry








Mais si vous devez plonger les mains dans le cambouis historique, si tout particulièrement vous avez affaire à Louis le Quatorzième (qu'il soit de la première, deuxième ou troisième période ne change rien à l'affaire), il est indispensable d'opter implacablement pour




Eh ouais!

Recyclage

"Ce Gabian est formidable !", me direz-vous. "Après le travail et les enfants, elle va nous parler d'écologie..."

Eh ben non, pas du tout, ça c'est ma soeur.

Moi, je vais vous parler d'un truc qui va en faire frémir plus d'une : comment recycler sa robe de mariée ! J'entends déjà hurler au sacrilège ce qui m'emplit d'une fourbe hilarité intérieure.

Vous savez, la meringue précieusement conservée dans du papier de soie au fond de l'armoire, que l'on transmettra à sa fille pour son mariage à elle (celles qui se sont mariées dans la robe de leur mère, levez le doigt, je tiens des comptes). Cette cascade de soie qui ne verra plus jamais la lumière du jour ou alors un bref instant, le temps de verser une larme émue en souvenir du plubôjourdelavie ! Ou pire : ces dentelles vouées à de terribles autodafés par Rupture et Divorce, les sinistres inquisiteurs.

Eh bien non! Je dis NON à l'austracisme de la robe de mariée au fond du placard !!! OUI il y a une vie après la cérémonie ! Robes de tous les greniers unissez-vous !

Prenons l'exemple de E. E fut, le jour de ses noces, radieuse au bras de M. dans un bustier de dentelle pourpre sur une jupe à bouillonnés de shantung aux reflets de rubis.

E a entendu l'appel de sa tenue qui n'aspirait qu'à retourner au bal. Mais E est une jeune femme moderne, scientifique, qui travaille, élève de riants bambins, entoure son époux de tendres attentions et ne fréquente pas les salons où l'on danse.

Que faire ?

La solution ? Parrainez une comtesse, une duchesse, que sais-je, même une marquise fera l'affaire.

C'est ainsi qu'Agathe Bois Clair dite "Mme de Montespan", arrière petite-fille de Louis le Quatorzième et de Madame de Montespan, future comtesse d'Evry a assorti cette toilette de soie rouge à une robe redingote de façonné gauffré noir changeant, gansée de passepoil cramoisi.

Madame Bois Clair de Montespan avait de son propre chef complété sa vêture par des détails finements choisis : tricorne de feutre orné d'autruche noire, éventail de dentelle, ombrelle de soie, bourse, le tout d'un goût exquis.

Je me suis même laissé dire que la fine mouche avait dissimulé dans les plis de sa redingote une manière de poche qui contenait dit-on, un crache-feu ! La rose a des épines, c'est bien connu...

Les habits neufs du Baron


Cet été, le sieur Gustave Alphonse Yves de la Côte, baron de Tarascon portera pour se rendre en la bonne ville de Richelieu son nouvel habit d'été.

Culotte en peau de buffle factice couleur tabac d'Espagne, veste de satin de Chine mordoré à motifs "Feuillage de bambou" tabac et mauve et enfin, justaucorps de lin outremer à double rang de boutons.

La maison espère que les étoffes choisies assureront le confort de Sa Baronie que ni vent, ni pluie, ni l'écrasante chaleur qui règne en ces journées de juillet ne retiennent en ses terres et qui part fièrement porter les couleurs de Tarascon à la pointe de la lame et à l'autre bout du royaume.

Pour sa plus grande gloire, remémorons-nous la devise du Baron : "Ne me sors point sans raison, ne me rentre point sans honneur !"

Nous vous laissons méditer cette impérissable maxime.

mardi 13 juin 2006

Grand saut ou envol ?


Grand saut, plongeon, envol, se jeter à l'eau, toutes les expressions se valent. Toutes parlent de papillons dans le ventre, de grande respiration et de se lancer dans la bataille.

Et puis le lendemain on se retrouve derrière la machine à coudre, la montagne de travail n'a pas diminué, pas grand chose n'a changé. Un peu plus de courrier peut-être, des mots désagréables comme Urssaf, charges, caisses diverses.

Et puis en même temps, une certaine griserie, d'être seul maître à bord pour une traversée en solitaire dont la destination est totalement inconnue (1 an ? 10 ans ?). Une facette de la liberté ?

Quoi qu'il en soit, c'est chose faite, l'atelier et le site existent. Et j'y exerce le redoutable métier de costumière-boss-directrice artistique-comptable-administratrice-cheffe d'atelier-première main-cousette-stagiaire à faire le thé-souffre douleur-livreuse-femme de ménage et occasionnellement blogueuse.

Bloggueuse, de plus en plus occasionnellement, c'est vrai mais je vais tâcher de faire des efforts, c'est promis. Je suis chaque fois heureuse et surprise par les lecteurs qui me font la faveur de venir farfouiller dans mes cartons et mes tiroirs. Je n'ai à leur offrir que quelques secrets de fabrication, quelques brins de rubans, quelques chutes de lin ou de soie mais c'est avec grande joie que je le fait.



mercredi 10 mai 2006

Particules élémentaires


Ou de la difficulté de photographier des remuons avec un appareil numérique.

Le remuon est une particule élémentaire, au même titre que le proton, le neutron, le gluon et l'électron.
Les spécialistes du CERN qui transpirent depuis des années sur le portrait de l'électron de base, la photo d'identité du neutron et le portrait en pied de la fission de l'atome, refusent catégoriquement de se pencher sur la question tant elle est délicate et tant ils ont déjà d'autres chats à fouetter.

Cependant, à l'instar de certains passionnés d'éclipses qui parcourent le monde à la poursuite de ces croissants noirs, certains scientifiques amateurs consacrent tous leurs loisirs à traquer ce mythique remuon. Comme ces astres découverts par calcul que l'oeil humain n'a jamais aperçu.

Ici un résultat exclusif de ces recherches harassantes mais ô combien fascinantes, un document exceptionnel sur lequel on aperçoit la silhouette d'un fragment de remuon. Un spécimen très particulier orange et rose.

mardi 9 mai 2006

Teintures

Dans ce métier, un de mes grands plaisir est la teinture.

On commence par un échantillonnage où l'on saupoudre, rajoute, mesure, mélange. Deux pointes de cuiller de "bois de rose" pour une de "terracotta", on trempe un carré de lin. Trop "brique".
On recommence en rajoutant une larme de "bordeaux". Le "sang-de-boeuf" recherché émerge du mug recyclé en palette d'essai.

Ne disposant pas de l'installation ni du lieu adéquat pour brasser de la couleur, je suis obligée d'avoir recours à la teinture en machine. Refaire le mélange avec mes petites boîtes, rajouter la cuillère à soupe nécessaire de "bordeaux" et attendre la surprise avec des papillons dans le ventre. La machine ne disposant pas de hublot, je trépigne alors pendant une heure et demie pour découvrir le résultat définitif.



Mais même sans mélange, en noir de suie de base, je trépigne toujous d'impatience devant la machine. J'ADORE FAIRE DE LA TEINTURE !!!

Le programme du mois de mai









Vite vite, avant de redisparaître derrière la machine. Le programme du mois, du sur-mesure, du sur-mesure et encore du sur-mesure !

En vrac et dans le désordre :

- Un froissé brodé de lignes et pailleté, pour une robe boule et une tunique pour Lizoo, mon amie bouclée

- Du lin crème, du lin vert mousse, du lin teint en rouge "sang de boeuf" pour des chemises, encore des chemises

- De la laine bouillie noire pour une cape. Une matière formidable à travailler, qui permet des coupes franches, des effets de coutures apparentes, mais dont le nom m'évoque immanquablement un noir moyen-âge, une contrée pluvieuse où le serf, les sabots lourds de boue se nourrit de chou bouilli, de gruau bouilli, de couenne de lard bouilli pour les jours de fête, de navets bouillis, de pain bouilli, dort dans de la paille humide et... non j'arrête.

-Viendra encore une robe vert mousse aux perles bronzes, un costume Louis le Quatorzième (troisième période, la pire étant la seconde) et la transformation d'une robe de mariée de soie pourpre en robe redingote très Marie-Antoinette.


Promis, vous aurez droit au résultat...

Ce qu'on a fait ce week-end avant qu'il pleuve...

Aujourd'hui, sortons un instant de l'atelier.

Samedi après-midi, balade organisée comme une expédition en Himalaya : le goûter est emballé dans le sac à langer, placé dans le filet de la "Roll's" à deux place des Petitous, le sac à jeux contenant les indispensables seau et pelle (qui ne serviront pas, bien entendu), le "balablalabl" (tranduisez : ballon), un ustensile à faire des bulles (que j'évite de sortir également car particulièrement disputogène). Puis, maman chargée comme une petite mule a pris les commandes de la Roll's pour libérer les cervicales de papa, qui arborait son torticoli sauvage comme un ruban de la légion d'honneur (càd, l'air plutôt raide et compassé) et départ pour la Terre Promise, le petit coin de Paradis, l'Eden montpelliérain : le Jardin des Plantes.

Si j'en crois la vêture de la statue du Sieur Richer de Belleval, fondateur de l'endroit, le Jardin a dû voir le jour quelque part au XVIe siècle ou sa très proche banlieue. De janvier à décembre, j'ai pris l'habitude d'arpenter ce lieu depuis les premières sortie de ma double descendance. Un fouilli végétal, fleuri, aux antipodes du jardin à la française tiré au cordeau (que je déteste!), une absence notable de canidés, en toute saison s'y déroule un championnat tacite d'échec sur pelouses interdites. Trois catégories d'équipes surentraînées (lycéens, étudiants, jeunes mères avec petitous et poussettes) doivent occuper un maximum de pelouses avant que des gardiens d'une patience d'anges, viennent avec une constante bonhommie prier aimablement les concurrents d'aller occuper les espaces réservés au farniente derrière les rocailles et la section des cactus. Ces espaces accueillent donc régulièrement des stages de bronzage, des colloques de maternité alternative et des réunions de travail pré-examinatoires où flotte constemment une étrange odeur de "Calumet du Botaniste Hilare".

On déambule donc par des chemins sablonneux du bosquet de feuillus aux jacinthes bleues à la bambouseraie, comptant les essences rares et les fleurs étranges jusqu'au centre du Jardin : l'étang aux nénuphare, ses carpes coï(?), ses tortues, et plus tard dans la saison, ses élégantes fleurs de lotus. Mais le clou, le phare, l'attraction principale réside dans une petite mare verdâtre où un massif de papyrus et un d'iris d'eau abritent une impressionnante colonie de batraciens mordorés qui, à une heure précise connue d'eux seuls, se mettent à coasser à gorge déployée. Cette mare à l'incontestable avantage d'être à portée de main de ces petits êtres trottinants et vacillants qu'il faut bien maintenant se résoudre à appeler enfants et non plus bébés. Cette oasis stagnante aux algues vert vif est donc constament cernée de mamans hystériques, tentant vainement d'empêcher des marmousets hilares de se tremper jusqu'aux coudes dans la vase et les tétards. Après d'infructueuses négociations on pense contourner le problème en proposant de patouiller à l'aide d'un petit bâton qui tombera rapidement à l'eau, sera saisi dans le mauvais sens, plein d'algues et mâchonné dans le pire des cas.



Quelques bananes au sable plus tard, on rentera en se disant qu'on pensera à leur laver les main en arrivant, en faisant semblant de ne pas voir qu'ils se les suçottent déjà abondamment, qu'ils sont heureux d'avoir rencontré des grenouilles pour la première fois, qu'ils ont couru dans tous les sens et que ce soir ils auront peut-être sommeil...

Demain est un lundi férié, le jardin sera fermé, il pleuvra, on jouera aux lions en cage à la maison.

jeudi 4 mai 2006

Celle qui avait disparu...


Alors, par où commencer ?

J'ai abandonné ce blog dans un coin de l'atelier depuis des semaines pour disparaître derrière une machine à coudre et ce afin de préparer ma première sortie dans le grand monde avec ma petite boutique portative...
C'est donc avec un stock ridiculement modeste, 2 mannequins, une machine à coudre, un paravent rafistolé, une pile de cartes de visite, un ordinateur portable, une jeannette, un fer à repasser, deux roudoudoux, un mari et beaucoup de foutoir annexe, le tout entassé, empaqueté, empilé, ficelé dans et sur un berlingot rouge pompiers, que nous sommes partis pour la grande aventure à St Etienne...

Photo à l'appui, vous constaterez l'espace riant et chaleureux qui a accueilli la première sortie de ma petite entreprise dans le vaste monde. Avant de continuer à dire des horreurs, je salue quand même la bonne humeur, la gentillesse et l'efficacité des membres de l'associsation des Nocturnes Foréziennes qui organisaient ce Salon de l'Imaginaire. En fait, une vaste convention de jeux de rôle sur table, figurines, jeux divers, Magic et un tout petit peu de jeu de rôle grandeur nature.

J'ai donc passé mon week-end dans une manière de hall de gare glacial, poussiéreux, entourée d'êtres (qu'on m'a assurés humains) aspergiformes, endivocolore, post-acnéiques, imperméables au monde qui les entoure, portant de petites malettes d'où ils tirent des liasses de cartes mystérieuses, des sacs de dés ou de petites figurines peintes avec une précision de fourmi. Ils déambulaient gravement, ignorant superbement le petit stand où je me morfondais, assemblant mélancoliquement une chemise pendant que ma progéniture et mon tendre Jules gambadaient allègrement dans la campagne voisine et printanière.

J'ai l'air de rouscailler, comme ça mais c'était l'occasion d'un galop d'essai fort intéressant, de revoir des amis lyonnais, de constater que mes faux pantalons japonnais ont un succès fou auprès de mes camarades mâles et que ma robe aux épaules perlée est une bonne idée. De jolies rencontres aussi avec une écrivain au visage de fée espiègle qui cherchait ses livres, des gens qu'on croyait connaître et qu'on redécouvre, un gâteau phénoménal nommé "Queen Elisabeth" (dattes, beurre, sucre, beurre, de la farine probablement, beurre, d'autres trucs, beurre...), deux ou trois soirées de rires, de jeux et de souvenirs au coin du feu et une demi-journée dans un petit coin de paradis en fleur, au bord de la Loire...

Merci :-)

jeudi 6 avril 2006

Brandebourgs, perles et pomme de Touline

J'ai beau avoir un tiroir plein de boutons (qui fera bien l'objet d'un prochain "Tiroir du Jour"), je n'ai jamais le bon, la bonne taille, le bon nombre. Il me faut donc recourir au bricolage avec ce qui me passe sous la main pour pouvoir fermer une manière de cache-poussière (un grand manteau si vous préférez) en gros lin ocre. A savoir, des chutes de cuir, des bouts de ficelle, des perles, etc, etc. et un sévère relookage du style "duffle coat". Et comme bien entendu je n'ai pas de cuir assorti, il faut donc trouver un prétexte végétal à cette chute verte. Voilà donc mon cache-poussière qui prends un petit côté tolkienesque alors que je m'était outrageusement inspirée de Mariano Fortunty (qui mérite, lui aussi un billet à lui tout seul, mais plus tard, plus tard...)

Vient ensuite de problème d'une chemise de lin coupée selon les critères médiévaux en vigueur à l'époque (à savoir, des rectangles et des carrés...), dont le col nécessite une fermeture. J'ai remplacé les traditionnelles nouettes par un bouton-perle de bois, juste pour changer un peu.

Mais le noeud du problème (c'est le cas de le dire) réside dans une cape de laine bouclée, dont le tonnage avoisine celui d'un petit porte-avion et pour laquelle ni boutons, ni liens, ni crochets ne me satisfont. Et là encore je me dis : brandebourg ! Flûte! pas de grosse perle noire dans mon tiroir, ni à la mercerie la plus proche. Et je n'ai pas le temps de courir la ville, ni de commander en ligne, cette cape, je veux la finir TOUT DE SUITE !!! Vous me direz, en général, c'est comme ça que je fais des âneries que je passe un temps fou à réparer. Mais là ça en vallait la peine.
Du fin fonds de ma mémoire me revient une veste en soie chinoise du temps de mon apprentissage, sur laquelle j'avais fait des petits boutons noués, ch...pardon, casse-c... repardon, extrêmement compliqués à réaliser. Le genre, si vous n'en faites pas un tout les matins, la marche à suivre s'évapore de votre cerveau comme rosée au soleil. Chez moi, en tout cas.

Donc aucun souvenir de la réalisation et surtout aucune idée du nom dudit bidule. Je tape donc "noeuds" chez M. Gougueul et là je tombe sur un site incroyable qui répertorie tout les noeuds possibles et imaginables, avec une fort intéressante rubrique "noeuds décoratifs" dans laquelle je trouve enfin mon bonheur. La Pomme de Touline! voilà comment s'appelle mon bidule.
Un premier essai a donné ça :


Et le tout monté en brandebourg sur la cape a donné ça :













Bon, évidemment, photo noire sur fonds de blog noir c'est un peu combat de charbonniers dans un tunnel, désolée.

La semaine prochaine, nous assisterons au match retour du club des Laitiers d'Isigny contre les Fromagers de l'Etivaz devant les falaises de Douvres...


mardi 4 avril 2006

The Pillow Book



Vous l'aurez constaté, j'ai peu écrit ces derniers temps mais je me débattais avec quelques kilos de lainage noir réclacitrants et de plus, j'oublie régulièrement mon appareil de photo.

J'en profite donc pour revenir à ce fameux "Pillow Book", dont Peter Greenaway tira un film somptueux et déroutant (euh... comme tous ses films non?). Vous vous souvenez? La dame de cour qui faisait des listes de belles choses.

J'ai quand même creusé un peu le sujet avant de me lancer à vous raconter n'importe quoi. Eh bien premièrement elle n'était pas chinoise du tout, mais japonaise. Elle s'appelait Sei Shônagon, elle était dame d'honneur de la Princesse Sadako, à la cour impériale japonaise au début du XIe siècle (période Heian). Elle tenait un livre de chevet dans lequel elle notait ce qui l'avait touchée ou émue dans la journée, sous formes de listes.

Je me souviens notamment de certains "objets" des Choses Elegantes : des écheveaux de soie violette, des fleurs de prunier sous la neige.

J'y ajouterais volontier mes objets mais l'heure tourne. En attendant, si vous nous faisiez part des vôtres ? Voici quelques sujets sur lesquels Sei aimait tenir des listes : Choses qui ne servent plus à rien mais qui rappellent le passé, Choses qui gagnent à être peintes, choses que l'on entend avec plus d'émotion que d'habitude, choses élégantes...

A vous :-)

Expédition au Blogostan 2

L'autre jour, sur France Inter, j'ai entendu une émission sur le Médecin des Nomades, au Niger. C'était passionnant mais, Roudoudoux oblige, je n'ai pas eu l'intégralité du sujet. Or donc, voici que PrincessH en parle et nous donne toutes les pistes pour aller soutenir cette homme qui a du sourire dans la voix et une endurance de chameau pour aller soigner les nomades au fin fonds du Désert.

Et puis ça ne vous fera pas de mal de vous promener un sur le blog de PrincessH aux Belles Images

mercredi 29 mars 2006

Expédition au Blogostan

En sautillant de blog en lien, j'ai découvert ce billet formidable qui m'a laissé bouche bée

Le prénom des couleurs

Je suis d'humeur très très grisâtre aujourd'hui, je vous parlerai donc simplement de couleurs et vous irez constater par vous-mêmes. J'en rêvais, mon moteur de recherche l'a trouvé, suffisait de demander... Un dictionnaire des noms de couleurs. Car si la Couleur me fascine, je me délecte des noms de couleurs. Colette, dans ses commentaires sur la mode des années 20 (Le voyage égoïste) parlait de bas couleur urticaire ou crise de foie, mais la liste des couleurs de bas en vogue sous Louis XIV par Agrippa d'Aubigné vaut à elle seule le détour!

mardi 28 mars 2006

Etude en bleu mélancolique


Retrouvé au fond d'une malle, un morceau de velour givré couleur d'eau de glacier, un petit top en soie défraîchie mais brodée, perlée et pailletée, dont la forme exige d'urgence une refonte totale et enfin un reste de ce lin gris-bleu précédemment cité.
S'ensuit une petite étude sur mannequin dans l'espoir d'en tirer peut-être quelque chose d'harmonieux. Harmonieux, certe mais ces couleurs n'appellent pas à une franche gaité. Cependant serait-ce Victor Hugo qui eut cette réflexion (qui, à mon sens justifie cette propention que l'on peut avoir à se complaire dans une douce introspection) "La mélancolie, c'est le bonheur d'être triste".

Je vous laisse pour m'en retourner maintenant à un lin "beurre frais" dont sortiront quelques chemises dont la masculinité médiévale sera adoucie par la finesse de cette toile et la rondeur d'une perle de bois clair.

La suite au prochain épisode...

PS: merci à vous passants visiteurs nonymes et anonymes (ah bon, on dit pas comme ça?)

jeudi 23 mars 2006

Or donc, le tiroir du jour

Comme je l'annonçais précédemment, le blog du jour est printanier voire primesautier.

C'est un de ces tiroirs dont il faut maintenir le contenu avec la main quand on tente de le refermer, sinon il y a toujours une feuille, une branche, un pétale qui se coince.

Du fait, c'est un tiroir à effet "diable en boîte" quand on l'ouvre mais celui-ci déborde de fort jolie façon, je trouve.

Ce n'est malheureusement pas le tiroir que j'ai l'occasion d'ouvir le plus souvent. Mais comme ce qui est rare est souvent précieux, celui-ci m'est cher. J'y fait mes réserves de lierre, feuillages, fleurs de soie ou de coton, épanouies, en bouton ou presque fanées. Un peu surranées, un peu froissées. Si ce tiroir pouvait sentir le sous-bois quand on l'ouvre, l'enchantement serait complet.

CA Y EST!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!



Il est làààààààààààààààà!!!!!!!!! Le printemps!!!!!!!!
Mon puit de lumière est tout bleu ce matin. Je ne pouvais pas ne pas vous en faire profiter, quand même. N'y voyez aucune démarche narquoise, mais si vous êtes encore dans la purée de pois, courage, il arrive!

Je respire, j'enlève des pelures, comme les oignons, j'ai l'impression d'avoir perdu 5 kg sans mes épaisseurs de pulls. Si je veux, je peux faire de grands moulinets avec les bras sans être gênée aux entournures. Pourquoi ferais-je de grands moulinets avec les bras, me direz-vous? Je ne sais pas, mais on ne sais jamais. Au cas où j'aurais besoin de faire de grands moulinets avec les bras, eh bien maintenant je peux!

Il est donc temps de passer au tiroir du jour qui sera printanier, aujourd'hui. Comme il se doit.

mardi 21 mars 2006

L'accessoire indispensable


Les deux objets (et son contenu) sans lesquels la vie n'est pas possible.

Théière et chauffe-théière allumé en permanence sont la condition sine qua non à une journée de boulot agréable.

Le printemps? Tu parles!


L'humeur du jour commence à ressembler à celle du temps. Le printemps annoncé à grands cris se fait attendre. L'atmosphère est humide, grise et froide. J'admets volontier que, des 4 saisons, l'automne est ma préférée mais j'attends des trois autres qu'elle suivent leur cahier des charges! Les mimosas sont en retard et ceux qui ont fleuri ont, ces jours, l'aspects de caniches mouillés.
Ma machine à coudre me manque. Mon univers ces derniers mois est constitué de paperasses, de calculettes, de stylo, d'entretiens, d'experts comptables, de stages menant à l'aventure terrifiante de la "création d'entreprise". Quel gros mot! Toute cette terminologie barbare, pour arriver à mener son petit bonhomme de chemin. Ce n'est plus un parcours du combattant, c'est un parcours du GI-commando-para-d'élite-de choc-super-James Bond. Y en a qui vont dire que j'éxagère, mais purée! punaise! fichtre! j'en bave... J'avais fait couture, moi. Pas pdg...
Mais si j'ai bien paperassé, calculé, déprimé, recalculé, téléphoné, relancé, rappelé, gribouillé, regribouillé le matin, j'ai le droit de coudre l'après-midi. La récré...
Laissons les lamentations pour aujourd'hui, sinon pas de couture cet après-midi et puis honnêtement, je commence à apercevoir le bout du sac de noeud. Et puis il finira bien par faire beau, non? Et puis promis, le prochain post il sera plus gai. Et puis, et puis, et puis...
Rappelez-moi de vous parler la courtisane chinoise qui faisait des listes de belles choses. Je pense souvent à elle pour me remonter le moral quand il fait moche.

vendredi 17 mars 2006

Hou! ça m'énerve!



Ce matin, pour la deuxième fois en quinze jours j'ai reçu un mail de Madame Géraldine Over-Blog qui disait en substance ça :


bonjour, Vous avez créé votre blog sur over-blog.com il y a une semaine. Pourtant, vous n'avez pas encore publié d'article. Je vous rappelle que le service over-blog.com est totalement gratuit. Aussi, si vous n'utilisez pas votre compte dans les 7 prochains jours, nous remettrons à disposition le nom de domaine que vous avez réservé. Je profite de ce mail pour vous rappeler vos identifiants, ainsi que le lien qui vous permet d'éditer votre blog : blablabla, blablabla (je vais quand même pas vous les donner non?) En espérant vous voir très bientôt sur over-blog.com Géraldine Cet email est envoyé automatiquement, pour toute question, consultez le forum le fourm d'over-blog.com


Je lui ai répondu par retour de mail mais bien sûr, comme tout ceci est finement pensé, on ne peut pas répondre. J'espère donc que cette chère Géraldine passera un jour par mon blog

Chère Madame Géraldine Over-blog
Peut-être vos mises à jour sont-elles actuellement défectueuses ou simplement n'avez-vous pas le temps de vous promener sur les blogs hébergés aimablement par Over-blog. Je poste joyeusement sur mon blog relativement régulièrement.
A vous lire, il semble que ne pas poster pendant plus de 7 jour soit passible de confiscation de nom de domaine. Voilà qui est draconnien! Advienne que pourra, le cas échéant, la blogosphère est vaste. Ce n'est pas encore demain qu'apparaîtront les premiers s.b.f. (sans blog fixe).
En vous remerciant de vote sollicitude
Blogueuses salutation
Le Gabian

En résumé : JE BLOGUE QUAND JE VEUX!!! Ah ça mais!




jeudi 16 mars 2006

Lin gris-bleu et perles argent

Hier j'ai fait une robe avec ça :

En biais, j'en ai bavé...

Après je m'attaque à une petite robe rouge festive! The Lizoo's dress

Lizoo est mon amie bouclée, va falloir trouver volutes et arabesques

Une goutte d'eau dans la mer

En me promenant joyeusement dans la blogosphère ce matin, je me suis un peu fait casser le moral. Alors pour l'instant à part moi et ma meilleure cop' personne ne lit ce blog mais ça ne coûte rien de relayer cet appel entendu chez Akynou.
On ne sait jamais, peut-être que la bonne oreille passera sur mon blog aujourd'hui?
On se rassure comme on peut...
Bonne journée quand même
Beuh...

mercredi 15 mars 2006

Le tiroir du jour


Mon rêve depuis des années : toutes mes petites bobines classées par couleur, comme dans les merceries. Petite je passais des heures devant les présentoirs de fils, d'écheveaux à broder, de laine. Toutes ces couleurs possibles et imaginables!!! J'aurais voulu les collectionner les garder les mettre dans des boîtes, dans des tiroirs, tiens!
Alors un jour, armée de ma seule bonne volonté et d'un marteau je suis passée à l'action. Ca m'a pris la journée (eh oui, j'ai fais couture, moi, pas menuiserie...), une planche d'agglo et 1,8kg de clous mais je les ai eu mes tiroirs à bobines de toutes les couleurs!
C'est beau non? Ca me donne envie de faire des listes de belles choses, comme le faisait une courtisanne chinoise, mais ceci est une autre histoire dont nous parlerons une autre fois.

mardi 14 mars 2006

S'ennuyer c'est très sain paraît-il

L'ennui serait, dit-on, souverain pour stimuler l'imagination des enfants. L'autre jour, mon boulot m'ennuyait à mourir, j'ai donc fait ce chapeau-là.
Mais depuis, quelqu'un a dû jouer avec et je ne sais pas ce qu'il est devenu...

mercredi 8 mars 2006

Allez j'y vais!

A croire que si tout le monde en a un, c'est que ça doit être agréable.
Pour aérer mes fonds de tiroir, dépoussiérer mes boîtes à boutons, j'éparpillerai donc sur la toile le plus régulièrement possible chutes d'étoffes, crayonnés, sequins et vieilles dentelles. Pour faire la pige à mes copines qui se racontent, pour transmettre au clavier ce que je vis par l'aiguille. On va bien voir... Il y a ceux qui cuisinent délicieusement, ceux qui maternent intelligemment, ceux qui parlent simplement. Je m'en tiendrai à ce que je sais faire le mieux: costumer amoureusement.