samedi 29 novembre 2008

To die, to sleep, perchance to dream





To die, to sleep;
To sleep : perchance to dream : ay, there's the rub

Hamlet - W. Shakespeare


Je n'agis pas, je ne réagis pas, je ne milite en rien. L'indignation m'étouffe et me paralyse. Je ne sais pas. Je ne veux pas.

Impuissante, je me recroqueville et me détourne incapable d'endurer la danse macabre du Vaste Monde. Comme je fuis certains jours, le menuet doux-amer de mon quotidien. Les jours où je fais de mille tracas anodins, une infranchissable montagne de plomb. Les jours où mon horizon devient une pièce, parfaitement circulaire, sans porte.

Dormir, rêver peut-être. Ou rêver, pour dormir, peut-être. Mon refuge n'a pas l'exigüité d'une cachette. Mon refuge est vaste comme un jardin secret. Sa porte est faite de carton, recouvert de cuir en de rarissimes occasions. On la tire vers soi et l'on découvre tout d'abord des pages. Des pages qu'il faut lire jusqu'à ce que l'œil n'en voie plus les mots. Lorsque les images se sont substituées aux mots, l'on sait alors que l'on est parvenu à pénétrer dans son Jardin Secret.
Mon Jardin est échevelé, touffu, je ne l'entretiens pas. J'engrange insatiablement lectures, peintures, illustrations, musique, théâtre et cinématographe, quand je le peux. Et du grenier de ma tête tombent des semences dans mon Jardin. Elles y germent à ma façon, si le terreaux leur est propice. Mon Jardin est délimité par ce qui n'y a pas encore poussé.

Lâcheté ? Faiblesse ? J'opte plutôt pour le choix délibéré de ma route au mieux de mes capacités. Le merveilleux m'est indispensable, vital comme l'eau et le pain. Je pourrais me mortifier de n'exercer qu'un métier où le futile le dispute à l'éphémère. Je pourrais entretenir des scrupules alors qu'autour de moi on lutte et on œuvre au devenir meilleur de la planète et de ses habitants. Mener de tels combats me verrait perdante, détruite. J'ai choisi de tenter de dispenser et transmettre quelques instant d'émerveillements. Des fragments d'histoires que chacun mettra sur son métier pour y continuer la sienne.

Aragorn* affirme : il est important que les contes soient dits. Esméralda Ciredutemps**, péremptoire et anxieuse ajoute : l'histoire doit être racontée entièremement, complètement. L'Homme ne vivra pas de pain seulement. Je ne garde que cette première partie de l'aphorisme, j'en ai le droit puisqu'il s'agit de mon Jardin Secret.

Dormir, rêver, survivre peut-être


Illustrations : John Anster Fitzgerald The Artist's Dream (détail) - 1857 et The Fairy Bower

*J.R.R Tolkien
**Terry Pratchett

lundi 27 octobre 2008

Les jours où l'on n'en peut plus

Où l'on n'en peut plus de ressasser et d'entendre ressasser. Les jours où le poids du monde est trop lourd sur les épaules.

Pénélope a la solution pour décharger un peu la mule !

Merci Pénélope, merci !!!

samedi 25 octobre 2008

Oh làlà, qu'est-ce que c'est joli, c'que j'viens d'faire !!!


Parfois, un peu d'auto-satisfaction ne nuit pas.

Qu'est-ce ?
Grands dieux, c'est... C'est le négligé d'une courtisane mongole, oui, oui.

Il n'y a pas de courtisanes en Mongolie ?

Oui, eh bien s'il y en avait, voici ce qu'elles porteraient. Au saut de la natte, dans leur yourte-boudoir.

Une yourte-boudoir... Devrait-on dire un yourtoir ou une boudyourte ?

mercredi 22 octobre 2008

Les vacances du malouin


Gaël Quintric sourit et prend la pose mais l'on sent bien que quelque chose cloche.

Non, effectivement, "Boisflotté" a beau faire bonne figure, il n'est pas à son aise. On l'a fait descendre de son trois-mâts pour aller courir de douteuses aventures loin dans les terres et ma foi, il ne se sent pas dans son assiette, le marin. Il a le mal de terre et se méfie de tout ce qui marche droit.

Comme son frère, le bernard-l'ermite, il s'est tissé son petit univers portatif. Voyez, il ne lâche pas sa pétoire et sa main ne s'éloigne pas de la garde de son coupe-chou. Mais plus fin, il n'a pas quitté cette vareuse gansée que l'on trouve sur toutes les mers depuis le XVIIe siècle. Il est campé dans son pantalon à pont aux larges pattes et il a gardé, vissé sur le crâne malgré la chaleur, son vieux bonnet rayé (taillé, chuchote-t-on, dans la culotte d'un garçonnet !).

Ainsi paré, il devrait survrivre à cette villégiature forcée dans les terres reculées du Poitou. Mais par la Sainte Barbe, il lui tarde de retrouver tangage et roulis, le rhum n'a pas la même saveur quand il n'est pas rehaussé d'un trait de sel !

vendredi 3 octobre 2008

Message à caractère personnel

Le message suivant est adressé au passager de la micheline de 7h30 qui voudra bien avoir l'amabilité de se reconnaître.


Qu'on se le dise !


Image PLONK ET REPLONK, Les belles cartes postales, imprimées à 800 mètres d'altitude

lundi 29 septembre 2008

Le Secret de la Pluie


Il était une fois un jeune homme qui avait pénétré par mégarde le Royaume des Fées. Accueilli et choyé par les maîtresses des lieux, favorisé par la Reine, il lui sembla ne passer que quelque heures parmi ces créatures merveilleuses. Lorsqu'au soir, il s'en retourna vers son village, nul ne le reconnut, tout avait changé. Ce qu'il avait pris pour quelques heures s'était mué en de longues années.

Bien des contes reprennent ce mythe du monde merveilleux, introuvable où l'on perd toute notion du temps.

C'est en un de ces lieux qu'il y a quelques temps, s'étaient conviés mutuellement une vingtaine de blogueurs se connaissant peu ou prou. Les liens tissés au fil des affinités virtuelles avaient fini par demander une plus consistante rencontre.

Comme dans les contes, la brume nous a isolés du monde et du temps. Sur ce royaume régnait Jardin, reine accueillante et énigmatique. Je la soupçonne d'avoir à dessein convoqué la pluie...

"Quelle déveine !" avons-nous d'abord pensé. Mais peu à peu, la pluie s'est mêlée des conversations, martelant le toit elle a ri autant que nous, encourageant nos libations de plics et de plocs, de glougloutements complices.
Et nous avons compris le Secret.

On la dit faite d'eau, mais la pluie est un puissant révélateur. Sur ce rideau de perles grises les couleurs sont apparues une à une.
Le vert, d'abord, lumineux, luisant, omniprésent. Puis quelques plumets violets sur un arbuste encore en fleur.
Ensuite des bleus : limpide celui des regards bretons ou lyonnais, de Chine sur des épaules féminines. Le bleu roi qui pare au matin une poupée de porcelaine au ventre rond.
Du rose indien et des rayures de sucre d'orge sur le pull d'une Sardine.
Et puis une céleste écharpe rouge et virevoltante.
Un parapluie magenta tourbillonne à la hauteur de trois pommes. Il a quatre pattes caoutchoutées.
Des yeux comme des perles de jais barrés de franges ou de moustaches tirés au cordeau.
A chacun sa couleur, nous étions feu d'artifice !

Enfin, au petit matin, en me haussant sur un muret j'ai découvert le potager de Cendrillon. Tapis sous leur feuillage mouillé, trois potirons vernissés comme trois lanternes oranges trouaient le brouillard !

En reprenant la route dimanche soir, encore tout éblouis, ébahis, ébaubis, nous étions prêts à affirmer être partis une pleine semaine. Il est apparu que seuls deux jours s'étaient écoulés. Deux jours à l'intensité de sept !


La photo a été honteusement volée à Fabio sans lui demander sa permission...

Edit : hourra, il est d'accord ! Merci Fabio :-)

jeudi 24 juillet 2008

Somethin' Stupid


Il y a cette fenêtre ouverte qui donne sur le toit, au dessus du Vieux Port. En mai, la nuit est déjà douce. Il y a les mâts qui tintinabullent, quelques gabians qui planent, pour une fois silencieux, phosphorescents.
Il y a les lumières qui se reflètent dans l'eau noire et l'odeur de la mer. On pense à Perez-Reverte, à son Cimetière des Bateaux Sans Nom.

Lui il est urugayen, il a roulé sa bosse, une manière de Corto Maltese un peu sur le retour. Ses premiers yeux verts, dit-il, à 45 ans. Et il chante "Aquellos Ojos Verdes", les yeux perdus dans ces premiers yeux verts. Une voix de baryton patinée au tabac, Nat King Cole fait pâle figure. Frissons dans le dos, papillons dans le ventre.

Stop

L'instant parfait...

Après ce sera facile, ce sera léger. Il y aura la nuit, échevelée, bien sûr. Le retour, seule, au petit matin, sur la pointe des pieds. Ecouter le couloir puis filer, grimper quatre à quatre les escaliers d'un hôtel voisin, chaussures à la main, pour se jeter sur le lit et finir béatement sa nuit.

Mais là, juste là, à suspendre le plus longtemps possible, l'instant parfait.

Combien nous est-il donné, dans une vie, de goûter de tels moments ? Est-ce seulement donné une fois à chacun ? Alors de grâce, amants, n'oubliez pas d'être légers, d'être simples. N'ayez le mauvais goût de tomber amoureux et gâcher ainsi l'histoire. L'amour est une autre affaire qui n'entre pas ici. N'alourdissez pas de sentiments cette bulle de savons qui aura éclaté sous peu, mordez sur vos lèvres, le "je t'aime" qu'un réflexe vous pousse à murmurer à l'heure où vos sens s'égarent.

Vous aimerez, ailleur et la passion n'en sera que plus sublime mais pas maintenant. Maintenant, laissez-la repartir, sans poser de questions. Voyez comme elle est heureuse et légère. Chérissez comme elle, le souvenir lumineux et impérissable de cette unique nuit. Ne demandez pas à la revoir ou alors elle commencera à attendre un signe, un appel et là se fanera cette fleur qu'elle emportait avec elle.

Légère...

Noces de Porcelaine

Delft ou Ming ?

La bergère et le ramoneur ont pris la poudre d'escampette.

La blonde bergère aux yeux de ciel et le ramoneur à la tignasse de hérisson ont revêtu bourrette de soie pour virevolter au soir de leurs noces.

De la bourrette ? Que de modestie, pensez-vous. C'est sans compter ces touches d'émail cloisonné, ces perles rouges à fleurs minuscules ou ces gouttes bleues rehaussées d'or qui ponctuent avec espièglerie ces tenues sages.

Sage, vraiment ?

jeudi 17 juillet 2008

Noces de Toile


Ou

Un billet de pure vengeance auquel Swâmi Petaramesh n'entravera que dalle !

Or donc, Noces de Toile...

La genèse d'une création s'ouvre sur LA toile, qui est à l'étoffe, ce que le croquis est au papier. Un brouillon sur lequel on on teste les volumes, l'ampleur d'un évasé, une coupe hasardeuse.

Elle peut être coupée géométriquement à plat puis montée en toile à patron pour un premier essayage. Mais plus exaltante est la coupe par moulage où l'on travaille la toile sur le corps d'un mannequin (parfois directement sur le client !) jusqu'à obtenir la coupe exacte et précise, le tombé parfait. Un moment à part dans la construction d'un costume, à mi-chemin entre couture et sculpture, extrêmement sensuel. On voudrait presque y aller les yeux fermés, ne voir que par le Toucher le pli disgracieux qu'on lisse de la paume ouverte, le pli voulu que l'on fait rouler sous ses doigts, le drapé qu'on affine. Inconsciemment on retient une seconde sa respiration au moment de donner le petit coup de ciseaux et puis on souffle quand se forme le godet. Tour à tour l'étoffe épouse ou effleure le corps. Il faut trouver l'équilibre des proportions, le nombre d'or instinctif, traquer le centimètre de trop. Seul l'œil ici sait juger de la ligne exacte, de la parfaite équation. Ici elle est bonne, là elle ne l'est plus. Pourquoi ? Parce que...

Au menu de ces épousailles printanières, plis creux rigoureux avec fonds en forme, quilles, découpes verticales sur manche droite, décolleté carré. Les plis sont maintenus fermés en certains points du corsage. Une astuce qui permettait de redonner de l'ampleur en défaisant certains points s'il avait fallu accueillir et mettre en valeur un petit ventre s'arrondissant.

Pour lui, veste tunique ceintrée dont le bas s'évase légèrement. Le détail au milieu de cette ligne épurée, un col châle inversé coupé à même le dos, découvert sur un patron de doublet XVIe siècle. Une allure folle !

Premier essayage parfois frustrant puisque ni matière ni couleur ne sont représentés, mais on corrige, on redonne, reprends, remonte, taille, recoupe, creuse. On approfondit une pince, on bascule, on redessine allègrement une ligne à la mine de plomb. Voire, avec une joie d'enfant bravant un interdit, au STYLO BILLE.

Et puis on démantèlera la toile, on en fera un patron et puis on ne pourra plus reculer, il faudra, d'une paire de ciseaux précise, couper la soie, la laine, le lin pour qu'apparaissent enfin les couleurs sur ces élégants fantômes.

mercredi 14 novembre 2007

Ces métiers d'antan qui disparaissent

Aujourd'hui : l'escort-girl pour vieux dignitaire inca compassé.


Si cette profession charmante tombe, hélas, de nos jours en désuétude, c'est à cause de la pénurie de vieux dignitaires incas compassés, (tout comme les vieux dingitaires mayas magnanimes ou les vieux dignitaires aztèques ascétiques). Une triste réalité que déplorent nombre de jeunes filles de bonne famille dont le rêve d'embrasser cette convenable et prometteuse carrière est définitivement compromis.

La semaine prochaine : le désangélisateur communal

vendredi 19 octobre 2007

Rafle, eh oui, le terme existe toujours...

Comme le dit Swâmi
[...]je préférerais largement que ce soit un hoax et passer pour un con (ça n'est pas mortel) plutôt que de penser que des rafles sont en cours dans notre beau pays des Droits de l'Homme...

Je relaie donc ici l'info reçue par le Yéti, concernant une rafle de sans-papiers prévue pour aujourd'hui même.

Toujours une goutte d'eau dans la mer mais peut-être que l'une d'elle fera déborder le vase...

lundi 15 octobre 2007

Chocolat noir et cacao doré

Ingrédients :

- 5m de satin chocolat noir, onctueux et brillant
- 5m de voile de cacao mêlé de poudre d'or
- une fin de rouleau de chaînette cuivrée
- un semi de nacre, d'ivoire et de cuivre



* Faites fondre le chocolat noir, pour le mouler en une longue robe fuselée sur sujet. Donner un léger évasé sur le bas. Veillez à choisir un sujet charmant et enjoué, aux yeux de biche et dont le prénom commence par un J.
* Avec une petite louche, ajouter une larme de chocolat au creux des reins pour former une quille qui fleuira en une élégante ampleur au bas de votre préparation.
* Surveillez avec attention la témpérature à laquelle fond votre chocolat afin qu'en refroidissant il prenne l'éclat d'un miroir tout en conservant le moelleux d'une crème.
* Une fois la préparation refroidie, protégez certaines parties de votre pièce à l'aide d'un carton découpé à la forme souhaitée et poudrez abondament l'ensemble de cacao et d'or.
* Essayez

* Epinglez, coupez, retaillez, rectifiez l'assaisonnement.
* Soufflez un peu sur le cacao pour ôter le surplus
* Poser sur une mule et faites lui esquisser un pas de danse


* Une fois que l'ensemble est harmonieux et équilibré, décorez avec la chaînette et versez le semi d'ivoire et de nacre en pluie sur les bretelles
* Dressez sur une mariée émue et ravissante, placez l'ensemble au bras d'un époux épanoui et servez immédiatement.


Que peut-on boire avec la robe chocolat et cacao d'or ? Du champagne, bien entendu !

jeudi 11 octobre 2007

Non, ce blog n'est pas mort, il... frétille encore !



"Peuh, ce blog mort ?", disait l'autre jour un ami, parlant du Carton à Chapeau.

Je ne côtoie que trop peu ce garçon aux ressources évidentes, mais j'ose revendiquer son amitié car il n'est qu'un ami véritable pour proférer pareilles vacheries.

Eh bien non, ce blog respire toujours, de la lente respiration du sommeil profond et contrairement aux princesses de contes de fées, c'est non un baiser d'amour qui le tire du sommeil, mais une bonne tarte à l'amour propre.

Aujourd'hui sera donc récréatif, car il convient de ne pas se lancer dès le réveil dans une activité intellectuelle par trop intentse.

Vous n'avez jamais vu de Smarties faire des bulles ? Vous rêviez de voir éternuer un confetti ? Vous ignorez le son que produit un xylophone oublié sous la pluie ? Ce petit jeu convenable et délicieusement agaçant est pour vous.

Je tiens également là une immorale revanche sur Angel qui proposait sournoisement dans un édit, de quoi perdre agréablement et radicalement son temps au bureau.

Ah, une dernière recommandation : avant de commencer une partie de "Confetti enrhumé", veillez, je vous prie, à me virer fissa le dégueuli pianistique qui accompagne soi-disant musicalement le jeu, en utilisant la petite icône en forme de mégaphone.

jeudi 3 mai 2007

Document inédit

Ce document aussi inestimable qu'inédit vient de parvenir aux laboratoire de physique nucléaire de Combremont-le-Petit (Tirgigirikgitikstan).

Gageons qu'il sera à l'origine d'une avancée monumentale dans les recherches du Professeur Güh'enn Dhhal

Et doucement, les basses, il n'y a aucun effet d'annonce là-dessous, que ce soit bien clair !

Voilà, et bientôt, je vous raconterai ce que je fabricote en ce moment, vous verrez, comme le dit Mlle Jolicoeur, c'est tout à fait fascinant.



jeudi 22 mars 2007

Venise - St Pétersbourg

Demain, Polichinelle et Natacha la Matrioshka vont au bal. Ils avaient pourtant bien précisé au tailleur de ne pas s'en faire, qu'un petit quelque chose rapidement exécuté ferait l'affaire, qu'ils ne porteraient leurs costumes qu'un jour et un seul puisqu'ils ont la vie devant eux et qu'ils vont grandir aussi vite que des bambous à la belle saison.

Mais le petit tailleur s'est laissé emporté, il y a passé deux jours, presque trois.

-Et si j'ajoutais une dentelle ? Celle-ci conviendrait mais elle n'a pas la bonne teinte. Qu'à cela ne tienne, teignons, teignons !

-Ce justaucorps manque de couleurs, des boutons de bois seraient fades. Je les ferai de sucre d'orge !

jeudi 1 mars 2007

Quelqu'un pourrait-il m'expliquer...


... pourquoi ce splendide portrait de gabian refuse de s'afficher dans la case "profil" de ce blog ?

C'est probablement très simple à ceux qui tous les jours domptent l'animal informatique comme qui badine, mais je rappelle à mon aimable lectorat que j'ai, en la matière, le q.i. d'une loutre (oui, en politique aussi, merci Swâmi, je sais...).

Peut-être que c'est parce que je n'ai pas demandé la permission vu que j'ai pas trouvé le crédit photographique, ique, ique, ique ? Aïe...

"Loutre", j'adore ce mot ! Tiens, va falloir qu'on reparle de listes japonaises, une liste de jolis
mots, par exemple, de mots qui font rire, sans raison apparente.

En fait, si ça se trouve, vous allez me dire "Meuh ? S'affiche très bien chez nous, ta photo !" Et toute la faute retombera sur le vaillant petit portable qui rame comme un galérien depuis bientôt quatre ans et demi et dont j'essaie de ménager la susceptibilité jour après jour. La preuve, pour qu'il soit certain que je lui fais confiance, je n'ai encore fait aucune sauvegarde. J'ai peur qu'il se vexe... Bien que je l'éteigne chaque soir en me maudissant de ne pas l'avoir fait !

Grands dieux, à mon échelle, c'est presque un billet de geek, que je viens d'écrire ! Brisons là tant qu'il en est encore temps !

Edit à 14h27 : le fait exprès ou quoi ? là, pour une fois, elle y est la photo, j'ai l'air de quoi moi ???

15h57 : tout est rentré dans l'ordre, la photo à disparu !

mardi 27 février 2007

Sur la rive de l'Amazone

Pour ceux dont on parle encore depuis 5 ans, rien n'avance. Que dire de ceux dont on ignore non seulement la disparition mais l'existence même.

La chanson est belle. Même si rien ne bouge, c'est toujours ça. Ignorer un tout petit peu moins.



Clarika, "Marco"

PS : je progresse à petits pas, ce ne sont pas encore les outils dont je rêve, mais j'en tiens un et de la musique, vous allez en avoir, comptez sur moi!

lundi 26 février 2007

La physique amusante ou les affres du Pr Güh'enn Dhhal

Il y a quelques mois, le laboratoire de recherche de physique nucléaire de Combremont-le-Petit (Tirgigirikgitikstan), sous la direction du Professeur Güh'enn Dhhal, parvenait, première mondiale, à isoler deux remuons. Ces particules élémentaires étaient jusqu'alors, à l'instar de certains corps célestes, connues uniquement par calcul mais jusqu'alors, jamais observées.

Ces deux spécimen subissent actuellement dans les locaux de Combremont-le-Petit, la batterie d'études et d'expériences scientifiques propres à en établir le portrait, les propriétés et à en déduire les usages possibles aussi bien chimiques, pharmaceutiques, que militaires ou encore d'éventuelles applications aérospaciales.

Cependant, un long et fastidieux travail d'analyse attend les chercheurs. Il s'agit maintenant de trouver une cohérence à la quantité de résultats obtenus qui pour l'instant laisse toute l'équipe dans une perplexité profonde.

L'une des expériences les plus classiques consiste à soumettre les remuons à des stimulis aussi divers que variés. Etonnament, ceux-ci présentent des réactions bien différentes l'un de l'autre. Y aurait-il une subdivision encore inconue, une plus petite particule possible ? De plus, soumis à deux stimulis d'une même catégorie, la réaction d'un même remuon (appelons-le le remuon A) présentera des réactions totalement différentes, alors que le remuon M (oui, nommons-le ainsi pour plus de clarté) reste totalement inerte.

Exemple : r = robe

Soit r' = "Petite chasuble bleue toute bête"









et r'' = "Décroche les rideaux, on va au bal folk" (dont vous noterez la forte concentration en pigments roses).











Mis en présence simultanément de r' et r'', A littéralement aimanté par r" (soit "Décroche les rideaux on va au bal folk", un petit modèle de chez Hachéèmme, printemps 2006) précipite en produisant un son puissant et caractéristique : "Houuuu joliiiiiiii !"

Questionné sur ses déductions, le Pr Güh'enn Dhhal s'est refusé à toute spéculation hâtive, mais nous avons bien senti sa consternation devant le résultat de ce test. Toute cohérence lui échape. Les remuons A et M, pourtant bien de structure moléculaire identique, présentent des réactions totalement erratiques qui remettent en question jusqu'aux fondements mêmes de la Physique nucléaire. Gageons cependant que cette brillante équipe est à l'aube d'une nouvelle découverte fondamentale et révolutionnaire : ces particules auraient-elle une conscience, une forme d'intelligence ou plus audacieux encore, un sexe ?!

De belles foires d'empoigne en perspective dans les milieux scientifiques !

Ndlr : nos capacités informatiques n'excédant pas celles d'une loutre, inutile d'exiger la reproduction par le truchement d'un format dit MP3 du son caractéristique du remuon A en train de précipiter.
Du moins pas tant que notre amie et néanmoins libraire, qui en parsème son blog avec une certaine allégresse, n'ait officiellement ouvert les portes de "La Colline aux Livres" à Bergerac et ne puisse nous en démontrer le fonctionnement. A bon entendeur, salut !

mardi 13 février 2007

Jouez z'hauboits, résonnez musettes !!!



- Il récidive !!!
- Quoi ?
- Encore un an d'attente, ça va être tout simplement insoutenable !
- Harry Potter ? Bush ?
- Shekhar Kapur
- Qui ça ??? Ah Kapur, oui bien sûr...

Faites pas les malins, j'ai bien vu à la lueur de panique qui est passée dans vos yeux que vous ne voyez pas du tout de qui je veux parler.

Voici quelque temps que j'oublie un peu le vif du sujet de ce blog. Le costume. Mon actualité n'étant pas folichonne, parlons donc un peu de ceux qui font ça beaucoup mieux que moi.

Donc Shekhar Kapur est le réalisateur de "Elizabeth", cet incroyable film narrant l'accession au trône et les périlleuses premières années de règne d'Elizabeth Ière. Alexandra Byrne y signe des costumes absolument somptueux, jugez plutôt

Eh bien sachez, ô impatients cinéphiles que "The Golden Age", actuellement en post-production, consacré, comme son nom l'indique à l'âge d'or du règne elizabetain, sortira le 26 décembre 2007 dans les salles françaises.

Avec toujours, à la caméra Monsieur Kapur, Madame Alexandra Byrne à l'aiguille, sous la couronne, la divine Cate Blanchett et le très très très troublant Clive Owen dans le rôle de Sir Walter Raleigh


Puisqu'on en parle, regardez-moi ce pourpoint !

C'est pas beau ça, Mesdames ?


...


Quoi, on voit pas le pourpoint ?


Oui ben on va quand même pas bouder notre plaisir, ou bien ?



...



Tenez le voilà, votre pourpoint !

jeudi 25 janvier 2007

Du croustillant

Puisque MadameNi nous jette le gant, voici 5 choses de moi que vous ignoriez jusqu'à aujourd'hui. Et encore... Il faut vraiment que je ne soit pas inspirée en ce moment mais j'évite ainsi les remarques désagréables de certains fâcheux, capables de me donner la date exacte de mon dernier billet, entendant par là que ma régularité littéraire laisse à désirer

Pour tenter de pimenter un poil cet exercice somme toute rébarbatif, je m'en vais les catégoriser.

Pimenter pour moi, en tout cas...


La Paradoxale : malgré un bordélisme inné, je ne supporte pas le voisinage des placards, armoires et tiroirs ouverts. (Fascinant, n'est-ce pas ?)

La Consternante : je déteste les films de Scorsese et Kubrik. (J'aime votre air scandalisé puis légèrement méprisant)

La Trash : je raffole des tartines de Cénovis. (Là, la plupart d'entre vous affiche le regard vide du béotien tandis qu'une partie des initiés est au bord de la nausée et l'autre salive partout sur mon blog, c'est dégoûtant)

La Scandaleuse : je prends des douches interminables et beaucoup trop chaudes. (Je sens votre ébahissement proche du collapsus devant l'audace de cette révélation)

La Mesquine : à chaud, je manque en générale de la plus élémentaire des indulgence envers mes semblables. En bref, je suis une langue de p... (Aaaah ? cette fois-ci votre oeil frise !)

Que dites-vous ? On... s'en... fout? Complètement ? Ah oui, évidemment, bien sûr ces réponses sont complètement ineptes.

L'intitulé était pourtant clair: "Cinq choses que vous ignorez de moi". Il n'est précisé nulle part que les réponses doivent présenter un intérêt quelconque.

A quoi vous attendiez-vous, bande de frippons ?!?!