jeudi 6 avril 2006

Brandebourgs, perles et pomme de Touline

J'ai beau avoir un tiroir plein de boutons (qui fera bien l'objet d'un prochain "Tiroir du Jour"), je n'ai jamais le bon, la bonne taille, le bon nombre. Il me faut donc recourir au bricolage avec ce qui me passe sous la main pour pouvoir fermer une manière de cache-poussière (un grand manteau si vous préférez) en gros lin ocre. A savoir, des chutes de cuir, des bouts de ficelle, des perles, etc, etc. et un sévère relookage du style "duffle coat". Et comme bien entendu je n'ai pas de cuir assorti, il faut donc trouver un prétexte végétal à cette chute verte. Voilà donc mon cache-poussière qui prends un petit côté tolkienesque alors que je m'était outrageusement inspirée de Mariano Fortunty (qui mérite, lui aussi un billet à lui tout seul, mais plus tard, plus tard...)

Vient ensuite de problème d'une chemise de lin coupée selon les critères médiévaux en vigueur à l'époque (à savoir, des rectangles et des carrés...), dont le col nécessite une fermeture. J'ai remplacé les traditionnelles nouettes par un bouton-perle de bois, juste pour changer un peu.

Mais le noeud du problème (c'est le cas de le dire) réside dans une cape de laine bouclée, dont le tonnage avoisine celui d'un petit porte-avion et pour laquelle ni boutons, ni liens, ni crochets ne me satisfont. Et là encore je me dis : brandebourg ! Flûte! pas de grosse perle noire dans mon tiroir, ni à la mercerie la plus proche. Et je n'ai pas le temps de courir la ville, ni de commander en ligne, cette cape, je veux la finir TOUT DE SUITE !!! Vous me direz, en général, c'est comme ça que je fais des âneries que je passe un temps fou à réparer. Mais là ça en vallait la peine.
Du fin fonds de ma mémoire me revient une veste en soie chinoise du temps de mon apprentissage, sur laquelle j'avais fait des petits boutons noués, ch...pardon, casse-c... repardon, extrêmement compliqués à réaliser. Le genre, si vous n'en faites pas un tout les matins, la marche à suivre s'évapore de votre cerveau comme rosée au soleil. Chez moi, en tout cas.

Donc aucun souvenir de la réalisation et surtout aucune idée du nom dudit bidule. Je tape donc "noeuds" chez M. Gougueul et là je tombe sur un site incroyable qui répertorie tout les noeuds possibles et imaginables, avec une fort intéressante rubrique "noeuds décoratifs" dans laquelle je trouve enfin mon bonheur. La Pomme de Touline! voilà comment s'appelle mon bidule.
Un premier essai a donné ça :


Et le tout monté en brandebourg sur la cape a donné ça :













Bon, évidemment, photo noire sur fonds de blog noir c'est un peu combat de charbonniers dans un tunnel, désolée.

La semaine prochaine, nous assisterons au match retour du club des Laitiers d'Isigny contre les Fromagers de l'Etivaz devant les falaises de Douvres...


mardi 4 avril 2006

The Pillow Book



Vous l'aurez constaté, j'ai peu écrit ces derniers temps mais je me débattais avec quelques kilos de lainage noir réclacitrants et de plus, j'oublie régulièrement mon appareil de photo.

J'en profite donc pour revenir à ce fameux "Pillow Book", dont Peter Greenaway tira un film somptueux et déroutant (euh... comme tous ses films non?). Vous vous souvenez? La dame de cour qui faisait des listes de belles choses.

J'ai quand même creusé un peu le sujet avant de me lancer à vous raconter n'importe quoi. Eh bien premièrement elle n'était pas chinoise du tout, mais japonaise. Elle s'appelait Sei Shônagon, elle était dame d'honneur de la Princesse Sadako, à la cour impériale japonaise au début du XIe siècle (période Heian). Elle tenait un livre de chevet dans lequel elle notait ce qui l'avait touchée ou émue dans la journée, sous formes de listes.

Je me souviens notamment de certains "objets" des Choses Elegantes : des écheveaux de soie violette, des fleurs de prunier sous la neige.

J'y ajouterais volontier mes objets mais l'heure tourne. En attendant, si vous nous faisiez part des vôtres ? Voici quelques sujets sur lesquels Sei aimait tenir des listes : Choses qui ne servent plus à rien mais qui rappellent le passé, Choses qui gagnent à être peintes, choses que l'on entend avec plus d'émotion que d'habitude, choses élégantes...

A vous :-)

Expédition au Blogostan 2

L'autre jour, sur France Inter, j'ai entendu une émission sur le Médecin des Nomades, au Niger. C'était passionnant mais, Roudoudoux oblige, je n'ai pas eu l'intégralité du sujet. Or donc, voici que PrincessH en parle et nous donne toutes les pistes pour aller soutenir cette homme qui a du sourire dans la voix et une endurance de chameau pour aller soigner les nomades au fin fonds du Désert.

Et puis ça ne vous fera pas de mal de vous promener un sur le blog de PrincessH aux Belles Images